WYATT - A true oceanholic.

« Maman, je sais que je ne t'ai pas écris depuis des années et crois-moi, je m'en serai bien passé encore un peu mais cette fois il ne s'agit pas de moi, ni de toi. Il s'agit de Nate. Il a disparu, personne ne l'a vu depuis deux jours et les flics pensent qu'il est juste parti se prendre une cuite quelque part. Je ne t'ai jamais rien demandé, jamais mais cette fois, j'ai besoin de toi. Tu as décidé une fois de nous tourner le dos, de tourner le dors à ta famille, alors maintenant, fais ce que tu fais de mieux, choisis ton boulot et retrouve-le, si c'est toujours comme ça que tu gagnes ta vie. Tu as des contacts, je sais que tu peux localiser son téléphone sur tout le globe alors s'il te plaît, fais-le, et envoie moi les coordonnées, je me chargerai du reste, comme je l'ai toujours fais jusqu'à maintenant depuis que papa nous a quitté. Je ne sais même pas si tu recevras ce SMS, si tu as toujours le même numéro ni même si tu es toujours en vie mais j'espère vraiment que, pour une fois, tu feras le bon choix et décidera de faire passer ton fils, celui qui n'avait rien demandé quand tu l'as mis au monde, avant ta petite vie. J'espère que pour une fois, tu te conduiras comme une mère qui n'en a pas rien à foutre le ferait. »



Le soleil commençait à se coucher alors que j'arpentai la flore sauvage de l'île de Mako, cherchant désespérément mon frère, disparu depuis quelques jours. Après un traçage de son téléphone, le signal m'avait mené au beau milieu de l'île, dans cette forêt où j'allai probablement passer la nuit. En arrivant quelques heures plus tôt, j'avais bien aperçu son bateau sur la plage, en morceau, signe qu'un accident s'était produit alors que mon moyen de transport, lui, s'était percé sur un récif que je n'avais pas vu, absorbé par la vision du bateau de mon frère.

Une lampe a la main, je m'engouffre entre les arbres, me retrouvant d'un seul coup de l'eau jusqu'au genoux. « J'espère vraiment que y'a pas de serpents ... » Je me dis à moi même alors que je continue ma route. Ma route vers où, je ne le sais pas, comment voulez-vous retrouver quelqu'un en pleine forêt alors que la nuit vient de tomber ? Pas le choix pourtant, je n'allai pas passer une nuit tranquille alors que mon frère pouvait être en danger pas loin. Je finis par sortir de l'eau, avançant toujours plus jusqu'à glisser dans un trou en voulant enjamber deux rochers. Je me blesse l'épaule pendant la chute et me cogne la tête sur la paroi rocheuse avant d'atterrir dans le sable, sonné alors que je m'évanouis.

Mes yeux s'ouvrent et je mets plusieurs secondes à réaliser où je suis. Je me lève doucement, ramassant ma lampe torche non loin de moi. J'observe les alentours et voit le corps de mon frère, par terre. « Nate, Nate réponds-moi ! » Je m'avance vers lui à toute allure, constatant qu'il respire toujours même s'il est salement amoché. Je sors une serviette de mon sac pour la lui mettre sur sa blessure au front et me sers de ma ceinture pour la maintenir et la compresser. « Et merde ! » Je m'écris envoyant l'écran de mon téléphone complètement fracassé. Comment je fais pour nous sortir    de là moi.

Je laisse mon frère là pour le moment, le temps pour moi de voir s'il y a une sortie et finis par arriver dans un cul de sac avec un bassin. A en juger par la clarté qui émane du fond de l'eau, il y a sûrement une sortie là dessous. S'il est possible de sortir par là, je serai le seul à pouvoir le faire et mon frère allait devoir rester là, tout seul sur cette île et survivre le temps que je revienne avec les secours, sans compter qu'il faudra également que je retrouve l'entrée de cette grotte …

Le temps n'était néanmoins pas à la réflexion et je devais me hâter. Je m'enfonce dans l'eau, prenant de grandes inspirations pour me préparer à retenir mon souffle un moment, ne sachant pas trop combien de temps cela me prendrait pour remonter à la surface alors que cette dernière commence subitement à … bouillir ? Merde, me dit pas que je suis dans le volcan ? Des lumières émanent de l'eau, s'envolant dans les airs alors que je lève les yeux, affolé sous le regard de la pleine lune, pile au dessus de moi. Tout s'arrête pourtant très vite lorsque celle-ci finit par ne plus éclairer la grotte.